Revista de literatura
Nº 42, 2016
Ginés Liébana, en otro cántico
Jaime Siles, en los 70
Nº 43/44,2016
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XII SEMINARIO DE POESÍA
Del 8 al 11 de noviembre de 2016
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Ginés Liébana, en otro cántico
Jaime Siles, en los 70
Nº 43/44,2016
“Los otros caminos de los 70”
ANTOLOGÍA
DE POESÍA ESPAÑOLA
CONTEMPORÁNEA
Voces complementarias
DE POESÍA ESPAÑOLA
CONTEMPORÁNEA
Voces complementarias
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XII SEMINARIO DE POESÍA
Del 8 al 11 de noviembre de 2016
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NOTICIAS
INSTITUTO CERVANTES DE SOFÍA
operar divisas En el el Instituto Cervantes de Sofía, cena en la residencia del embajador español, este utilizó, para pronunciar unas palabras sobre la obra del poeta Francisco Ferrer Lerín, el monográfico que la revista La Manzana Poética le dedicó en el nº 33, junio de 2013.
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NOCHE ENTREABIERTA, de Manuel Valero Gómez
III Premio de Poesía Joven "La Manzana Poética"
forex esapña Noche entreabierta
Manuel Valero Gómez
III Premio de Poesía Joven "La Manzana Poética"
Colección Poesía nº 7
ISBN: 978-84-942159-7-1
Depósito Legal: CO-33-2015
Páginas: 52
Formato: 14x21
Encuadernación: Rústica con solapas
Precio con IVA: 7,00 euros
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Reseña sobre el nº 37 de la revista La Manzana Poética
La Manzana Poética : le vers est dans la
pomme
DOMINIQUE BOUDOU
La Manzana Poética est une revue
littéraire espagnole de Cordoue. Dirigée par Bernd Dietz et Francisco Gálvez,
elle ouvre largement ses pages à la poésie du temps présent. Sa dernière livraison
accueille 26 voix féminines nées entre 1976 et 1990. Dans ses prolégomènes,
depuis une autre rive, l'Italienne Paola Laskaris évoque [ une toile de
fils transparents, réaliste et visionnaire, abstraite et naïve, tissée par les
lumières et les ombres de deux millénaires ].
L'universel et l'ultra
contemporain s'y côtoient dans les fracas du corps et de la langue, en des vers
tantôt déroulés en longs méandres, tantôt acérés comme des couteaux. De la
movida des années quatre-vingt à l'actuel désenchantement généré par les crises
économique et sociale, ce sont là des secousses telluriques exprimées en
surface autant qu'en profondeur, éphémères et durables dans le même mouvement
de décomposition et de recomposition. L'espoir, malgré tout, recentré sur un
soi ouvert à la rencontre, n'est pas mort. Dans sa " Poétique
provisionnelle ", Laura Cassielles décline ses paradigmes du verbe
écrire et reflète au mieux les états d'esprit de ces générations trop souvent
fracassées.
" Ecrire : mettre
sur les plateaux d'une balance les grains fertiles du vécu. Décider de quel
côté ça vaut la peine d'incliner le poids des mots.
Ecrire avec la nerveuse
illusion de celui qui invente de nouveaux mots doux dans une lettre d'amour.
Ecrire avec la certitude révolutionnaire de celui qui inclut des réflexions
politiques dans une lettre d'amour.
Ecrire : aimer. Ecrire :
pleurer parfois, et parfois célébrer. Ecrire : marcher.
Ecrire je dénonce.
Ecrire je doute. Ecrire accompagne-moi.
Et c'est bien
d'accompagnement qu'il s'agit, à la faveur des communautés poétiques très
variées que tissent jour après jour les réseaux sociaux, les sites et les blogs
de la galaxie numérique. La poésie ne s'enferme plus dans des fonds de tiroir.
Paola Laskaris déclare [ qu'elle se montre à des balcons sans grille, comme une
maja goyesque audacieuse qui sollicite avec insolence le regard de n'importe
quel internaute ].
Il n'est pas possible de
donner ici la parole à chacune de ses 26 voix alors que chacune pourtant le
mérite. En voici cependant quelques-unes, choisies par les hasards de mon
vagabondage et... les commodités de la traduction.
Hermana
muerte
Estás
en el rojo terciopelo de mi vientre, en los gritos secretos que anuncian mi
temblor de nin͂a herida. Quiero mostrarme desnuda ante ti. Quiero que dispares
el gatillo, que me ahorques, que me asfixies, que abras mis ojos hacia los
horizontes marinos. Ponerme un abrigo de fuego, arder, en la miseria. De noche
buscas a tus hijas iniciadas en el mal. No quiero que me salves. No le repitas.
Las campanas tocan a muerto. Invítame a ser una ama de cría. Mis manos abiertas
reclaman sangre. Mi útero estrecho busca un pájaro desplumado. Nuestros besos
mueren, tu lengua, la de mi hermana, la tuya, la mía. Si me tiendo en la cama
me pudriré. Baja conmigo las escaleras. Cuece un caldo espeso para el diablo.
Brotan lágrimas de mis senos. La luna celosa, ocupa mis ojos.
Begon͂a
Callejón
Sœur
morte
Tu es dans le velours
rouge de mon ventre, dans les cris secrets qui annoncent mes tremblements de
fille blessée. Je veux me montrer nue devant toi. Je veux que tu appuies sur la
détente, que tu me pendes, que tu m'asphyxies, que tu ouvres mes yeux vers les
horizons marins. Me mettre un manteau de feu, brûler, dans la misère. La nuit
tu cherches tes filles initiées au mal. Je ne veux pas que tu me sauves. Ne le
répète pas. Les cloches sonnent le glas. Invite-moi à être une nourrice. Mes
mains ouvertes réclament le sang. Mon utérus étroit cherche un oiseau déplumé.
Nos baisers meurent, ta langue, celle de ma sœur, la tienne, la mienne. Si je
m'allonge sur le lit je pourrirai. Descends l'escalier avec moi. Cuis un
bouillon épais pour le diable. Des larmes jaillissent de mes seins. La lune est jalouse dans mes yeux.
Ensayo sobre terrores
Hay terrores enormes
que
pesan como hierro en las entran͂as :
las
guerras nucleares, las iras del mercado,
siete
mares temblando, el hombre que podría
con
un simple chasquido borrar el universo,
la
lírica homicida de ciertas religiones,
el
cáncer invasivo, los leves dictadores,
los
dictadores ciegos,
el
bostezo de Dios sobre los bellos pueblos
tan
pobres como cardos.
Y
hay terrores pequen͂os
que
pican como pulgas en el alma :
la
lacra del insomnio, el gen de la locura,
los
ganglios en el cuello de mi hija,
el
silencio sin masa del otro ser que amamos,
los
días laborables, los rituales vanos
o
la ridiculez de nuestros ideales.
Hay
terrores gigantes en problemas menudos.
Y
terrores purísimos
como
temer la nada.
Rocío Hernández
Triano
Essai sur les terreurs
Il y a des terreurs énormes
Il y a des terreurs énormes
qui pèsent comme du fer
dans les entrailles :
les guerres nucléaires,
les colères du marché,
sept mers prises de tremblements,
l'homme qui pourrait
d'un simple claquement
de doigts effacer l'univers,
le suicide lyrique de
certaines religions,
le cancer invasif, les
dictateurs légers,
les dictateurs aveugles,
le bâillement de Dieu
sur les jolis villages
aussi pauvres que des
chardons.
Et il y a de petites
terreurs
qui piquent l'âme comme
des puces :
la cicatrice des
insomnies, le gène de la folie,
les ganglions dans le
cou de ma fille,
le silence sans
épaisseur de l'autre que nous aimons,
les jours ouvrables, les
vains rituels
ou le ridicule de nos
idéaux.
Il y a des terreurs
gigantesques dans les petits problèmes.
Et des terreurs à l'état
pur
comme la crainte du
néant.
*
Establecer
la herida como término industrial
Del
territorio íntimo en que habita
Mi
alma, que los cipreses aniden en mis piernas
Y
trasladen a éstas cierto verdor intacto,
Creciendo
la hiedra a través de mí como el olvido.
Tan
sólo dejarse ahora. Ascender
En
pura rama, hojas de cuya soberbia
Nace
la construcción del cielo.
Ana Vega
Etablir la blessure comme
un terme industriel
Du territoire intime où
habite
Mon âme, que les cyprès
nichent dans mes jambes
Et transportent en elles
quelque verdeur intacte,
Le lierre à travers moi
poussant comme l'oubli.
Juste se laisser aller
maintenant. Grandir
En une branche pure,
feuilles dont la superbe
Accouche la
construction du ciel.
Caracol
Miro
tu lentitud,
la
traza de luz que abandonas a tu paso
como
la savia derramada de los árboles.
Eres
el pequen͂o dios de la sed
que
atraviesa las hojas y la noche
en
su infinito reposo.
Te
observo sin heridas
y
miro mis manos : sombras de nieve
que
tocaron la muerte con tu mismo sigilo.
Marta López
Vilar
Escargot
Je regarde ta lenteur,
le tracé de lumière
abandonné à ton passage
comme la sève des arbres
répandue.
Tu es le petit dieu de
la soif
qui traverse les
feuilles et la nuit
en son infini repos.
Je t'observe sans
blessures
et je regarde mes mains
: ombres de neige
qui ont marqué la mort
de ton empreinte.
Primeros
besos
La
arena se filtra en los poros del tiempo.
Man᷈ana,
ayer, nunca...
se
encuentran en un tren que nunca vuelve,
nunca
pasa.
Los
cuerpos se pierden en andenes circulares.
Recuerdo
sus vías y sus piedras,
pero
no sus caras,
no
sus lágrimas ni su risa.
Dónde
van los pasos que olvidamos.
Allí
donde estén,
guarda la vida sus primeros besos,
sus
últimos labios.
Marta
Gómez Garrido
Premiers baisers
Le sable se filtre dans
les pores du temps.
Demain, hier, jamais...
se rencontrent dans un
train qui jamais ne revient,
jamais ne passe.
Les corps se perdent sur
des quais circulaires.
Je me souviens de leurs
voies et de leurs pierres,
mais pas de leurs
visages,
pas de leurs larmes ni
de leur rire.
Où s'en vont les pas que
nous oublions ?
Là où qu'ils soient,
la vie garde ses premiers baisers,
ses dernières lèvres.
Ont également participé à cette anthologie dite
de la Génération 2001 et dans l'ordre alphabétique : Ariadna G. García, Yolanda Castan͂o, Carmen
Garrido, Mertxe Manso, Vanessa Pérez-Sauquillo, Esther Gimenez, Erika Martínez,
Alejandra Vanessa, Ángela Álvarez Sáez,
Ana Patricia Moya, Verónica Aranda, Sofía Castan͂ón, Siracusa Bravo Guerrero,
Saray Pavón, Elena Medel, Virginia Cantó, Martha Asunción Alonso, Alba
González, Berta García Faet et Luna Miguel.
La Manzana Poética, N°
37, Septembre 2014, 9 €.
www.lamanzanapoetica.info